Je quitte
Je quitte pour chercher le but
Sans donner une sucette aux hypocrites
Je quitte parce que les cefs sont des clés à molettes
Les techniciens travaillent sans valeur
Avec des dindistes qui en profitent
Et des garagistes qui utilisent le chiffon à la toilette
Et y restent assez de minutes
Je quitte parce que vous donnez le primette
Au gens comme s’ils fabriquent la brouette
Et vous oubliez ceux qui s’étiolent sous la planète
Moyennant l’atome d’une miette
Je quitte car le verment est jusqu’à le huit
Et mon salaire ne dépasse pas deux dirhams nets
Vous n’avez pas une buvette
Et vous faites la navette avec une bicyclette
C’est le refrain d’iberma après la sonnette
Ça suffit ! Je reviens à l’ocp très vite
Pour ne pas être meknas
Qui fabrique les frettes et les clavettes
Et pauvre ghoutaisse qui dépanne
Tantôt avec la baguette et tantot avec sa cigarette
Sans commentaire ni dispute
Je vous laisse dans cet oubliette
Sans dignité et sans salaire qu’on mérite
Et mettez à la tête que l’habit ne fait pas le moine
Et qui attend à la porte peut être un poète
Mais je reviens un jeudi du couscous
Pour rendre le casque et les lunettes
Et pour vous dire la suite
De cet opérette, cette cassette
Si non, lisez la page dix-huit du journal alahdet
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